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vendredi, 01 avril 2016

« Dix-ans, c’est-assez ! »

J’allais, lectrices chéries, vous écrire une note super bien et tout.
Puis, comme chaque printemps me reviennent des souvenirs.
Dont ce slogan crié par la foule le 13 mai 1968 devant le Palais de Justice, juste avant de remonter le boulevard Saint-Michel.
Et pourquoi ce slogan m’est il revenu ?
Parce que mon blog a eu dix ans le huit février 2016 et que j’ai oublié de vous le dire.
C’est scandaleux.
À tous points de vue.
En parcourant rapidement ce que j’ai pu vous écrire pendant ces dix années, je m’aperçois avec désespoir que Châteaubriand avait raison qui disait « la vieillesse est un naufrage » dans ses « Mémoires d’outre-tombe ».
Comment ai-je pu lire ça, et avec plaisir en plus quand j’étais en cinquième, restera toujours un mystère pour moi…
J’ai l’impression que j’écrivais mieux et des choses plus drôles il y a dix ans qu’aujourd’hui.
Et qu’elles venaient beaucoup plus facilement sous les touches de mon clavier.
Aujourd’hui par exemple je vais vous donner une opinion que vous ne m’avez pas demandée sur les récents évènements qui ensanglantent l’Europe ces temps-ci.
Puis je renonce.
Les mêmes causes produisant les mêmes effets, je m’aperçois que des évènements analogues ont suscité chez moi le souvenir d’un truc que j’avais lu il y a une vingtaine d’années.
L’immuabilité des choses semble bien mieux correspondre à la politique qu’au foisonnement de la vie sur Terre.
Les mêmes mobiles régissent nos comportements et amènent les mêmes réactions.
De mandat en mandat, « nozélites » pointent du doigt les mêmes problèmes et s’arrangent pour qu’ils soient toujours là quand ils s’en vont.
Histoire sans doute, d’éviter à leurs successeurs de s’endormir béatement sur les lauriers tressés par d'autres…
Alors pourquoi me donnerais-je la peine de rédiger une note que quelqu’un d’autre a si bien rédigée à ma place ?

« Dans les banlieues déshéritées, règne une terreur molle. Quand trop de jeunes ne voient poindre que le chômage ou des petits stages au terme d’études incertaines, ils finissent par se révolter. Pour l’heure, l’État s’efforce de maintenir l’ordre et le traitement social du chômage évite le pire. Mais jusqu’à quand ? Aucun désordre n’est à exclure quand les rapports sociaux se tendent.
Ne laissons pas notre pays éclater en classes et en castes, avec des dignitaires arrogants, des parias désespérés et un peuple déresponsabilisé
»

Jacques Chirac, janvier 1995, in « La France pour tous ».

Ah ça, si on l’avait élu Président, on n’en serait sûrement pas là...

Nil.jpg

Commentaires

La citation est édifiante.

Écrit par : Berthoise | vendredi, 01 avril 2016

... et ta dernière phrase pleine d'ironie.....

Écrit par : Sophie | vendredi, 01 avril 2016

Dix ans le huit février 2006 ? Donc 20 ans aujourd'hui ?;-)

Écrit par : imaginer | vendredi, 01 avril 2016

Pfff... qu'est-ce que tu peux chipoter...
Dix ans, c'est quoi, en fait ?
Bon, merci Imaginer, j'ai corrigé.

Écrit par : le-gout-des-autres | vendredi, 01 avril 2016

Hi hi hi....

Écrit par : imaginer | samedi, 02 avril 2016

Crois-tu que terreur molle soit encore d'actualité?

Écrit par : mab | vendredi, 01 avril 2016

Ça ,! encore un truc que je n'ai pas risqué de lire ! Tu sais bien que je suis allergique à la politique et aux politiciens !

Écrit par : emiliacelina | vendredi, 01 avril 2016

J'espère que ce blog va continuer encore. Si j'avais été plus stable, cela aurait fait 8 ans que j'écris sur un blog le 2 février 2016... J'ai l'impression que c'était hier et pourtant que de choses se sont passées et à combien d'adresses ai-je habité ? Toi aussi... Non ?...

Écrit par : Armelle | samedi, 02 avril 2016

Si je peux me permettre...non 10 ans ce n'est pas assez, tu peux continuer steup' ?

Écrit par : Brin de broc | vendredi, 08 avril 2016

Les commentaires sont fermés.